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La réforme constitutionnelle ne signifie pas la « fin de la démocratie », affirme Bukele
La réforme constitutionnelle ne signifie pas la « fin de la démocratie », affirme Bukele

La Presse

time03-08-2025

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La réforme constitutionnelle ne signifie pas la « fin de la démocratie », affirme Bukele

La réforme constitutionnelle ne signifie pas la « fin de la démocratie », affirme Bukele (San Salvador) Le président salvadorien Nayib Bukele a affirmé dimanche, sur le réseau social X, que la réforme constitutionnelle qui l'autorise à se représenter indéfiniment ne signifie pas « la fin de la démocratie » dans son pays. Agence France-Presse « 90 % des pays développés autorisent la réélection illimitée de leur chef de gouvernement et cela ne choque personne. Mais lorsqu'un petit pays pauvre, comme le Salvador, veut faire la même chose, ce serait la fin de la démocratie », a-t-il ironisé dans un message écrit en anglais. « Ce qui pose problème, c'est qu'un pays pauvre ose agir comme un pays souverain ». Le Parlement du Salvador, dominé de façon écrasante par les partisans du président Nayib Bukele, a adopté jeudi une réforme constitutionnelle abolissant la limite du nombre de mandats du chef de l'État et permettant à ce proche allié de Donald Trump de se représenter indéfiniment. PHOTO MARVIN RECINOS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE La députée de l'opposition Marcela Villatoro tient une pancarte sur laquelle on peut lire « La démocratie est morte aujourd'hui » lors de l'adoption de la réforme constitutionnelle au Congrès à San Salvador, le 31 juillet 2025. Elle prévoit aussi l'abolition du second tour de scrutin, et l'allongement du mandat présidentiel de cinq à six ans. Selon le texte, le mandat actuel de M. Bukele s'achèvera deux ans plus tôt que prévu, en 2027 au lieu de 2029. Le président pourra alors se représenter « sans réserve ». Au pouvoir depuis 2019, Nayib Bukele avait été réélu en juin 2024 avec 85 % des voix après avoir été autorisé à briguer un second mandat – ce qui était en principe interdit par la Constitution – par la Cour suprême dominée par des juges proches du pouvoir. Nayib Bukele, 44 ans, doit son immense popularité au Salvador à sa guerre sans merci contre les « maras », les gangs qui terrorisaient la population. Ses mesures particulièrement musclées ont réduit la violence dans le pays, autrefois un des plus dangereux du monde, à un niveau historiquement bas.

« Dictateur cool » en guerre contre les gangs : qui est Nayib Bukele, le président salvadorien autorisé à se présenter à vie ?
« Dictateur cool » en guerre contre les gangs : qui est Nayib Bukele, le président salvadorien autorisé à se présenter à vie ?

Le Parisien

time01-08-2025

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« Dictateur cool » en guerre contre les gangs : qui est Nayib Bukele, le président salvadorien autorisé à se présenter à vie ?

Le surnom, qu'il s'est lui-même attribué, est le parfait exemple de l'oxymore : le « dictateur cool ». Nayib Bukele, président du Salvador depuis 2019 , pourrait bien rester longtemps fidèle à sa réputation. Jeudi, le Parlement salvadorien, dominé de façon écrasante par ses partisans, a adopté une réforme constitutionnelle abolissant la limite du nombre de mandats du chef de l'État et l'allongeant, par ailleurs, de cinq à six ans. Le quadragénaire pourra donc se présenter indéfiniment à sa propre succession. Et cette nouvelle loi sera mise à profit dès 2027, année électorale au Salvador. Nayib Bukele, d'origine palestinienne, est né à San Salvador le 24 juillet 1981. À l'âge de 18 ans, il abandonne ses études de droit et rejoint l'entreprise de son père spécialisée dans le textile, les produits pharmaceutiques et la publicité. Il entre en politique en 2012 sous la bannière du parti de gauche FMLN, d'abord comme maire de Nuevo Cuscatlan, dans la banlieue de San Salvador, puis de la capitale elle-même. Exclu du FMLN en 2017, il crée rapidement son propre parti, Nuevas Ideas (« Idées nouvelles »). gé aujourd'hui de 44 ans, cet homme aux traits fins et à la barbe soigneusement taillée est élu pour la première fois en 2019, en promettant de lutter contre la corruption et l'impunité sous le slogan : « il y a de l'argent quand personne ne le vole », avant d'être largement reconduit en juin 2024 avec 85 % des voix. Côté vie privée, il est marié à Gabriela Rodriguez, psychologue et danseuse de ballet avec qui il a eu deux filles. Physiquement, il dénote. Le jean et la casquette à l'envers ont remplacé la chemise et la cravate. Très présent sur les réseaux sociaux, il cumule 7,6 millions d'abonnés sur X. Chez lui, il y a quelque chose de Donald Trump dans l'attitude. Dans les idéaux aussi. Comme son homologue américain, le Salvadorien a parié sur les cryptomonnaies . Au point, même, de faire du Bitcoin la monnaie officielle du pays à côté du dollar, balayant les avertissements du FMI et de la Banque mondiale sur les risques de volatilité. Surtout, il est un allié de taille dans la lutte du milliardaire républicain contre l'immigration illégale . Le Salvadorien a accueilli pendant plusieurs mois dans sa méga prison pour membres des gangs - le Centre de confinement du terrorisme (Cecot) - 252 Vénézuéliens expulsés de façon expéditive par les États-Unis et qui ont ensuite pu retourner dans leur pays. En mars 2022, Nayib Bukele a mis en place l'État d'urgence (toujours en vigueur aujourd'hui), qui autorise les arrestations sans mandat pour s'attaquer aux maras, les bandes criminelles qui terrorisaient le pays. Il a ainsi fait plonger le taux d'homicides de 106 pour 100 000 habitants en 2015 à 1,9 en 2024, un niveau similaire à celui du Canada. Plus de 87 000 membres réels ou supposés des gangs ont été mis sous les verrous depuis le début de cette campagne musclée. Selon Human Rights Watch (HRW), au moins 108 000 personnes au total sont actuellement incarcérées au Salvador, soit 1,7 % de la population de ce petit pays de six millions d'habitants. Le gouvernement salvadorien affirme que plus de 8 000 innocents ont été libérés, mais les défenseurs des droits humains soutiennent que des milliers d'autres croupissent encore en prison. Goûtant peu la critique, il répond directement à ses détracteurs, usant de l'ironie lorsqu'il lui est reproché de bafouer les droits humains dans sa guerre contre les maras, les bandes criminelles qui terrorisaient le pays. Mais il a franchi un cap, en menant une vague de répression contre les défenseurs des droits humains et les détracteurs du pouvoir, qui a contraint des dizaines de journalistes et d'activistes humanitaires à l'exil. Ce à quoi Nayib Bukele avait répondu en juin : « Je me fiche d'être taxé de dictateur. Je préfère être traité de dictateur que de voir des Salvadoriens se faire tuer dans les rues ».

Amérique latine: Le Salvador permet à Bukele de se représenter indéfiniment
Amérique latine: Le Salvador permet à Bukele de se représenter indéfiniment

24 Heures

time01-08-2025

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Amérique latine: Le Salvador permet à Bukele de se représenter indéfiniment

Le Parlement a adopté jeudi une réforme constitutionnelle abolissant la limite du nombre de mandats présidentiels. Publié aujourd'hui à 04h49 Mis à jour il y a 8 minutes Le président du Salvador, Nayib Bukele, salue lors d'un défilé militaire après sa prestation de serment au Palais national de San Salvador, le 1ᵉʳ juin 2024. AFP Le Parlement du Salvador, dominé de façon écrasante par les partisans du président Nayib Bukele, a adopté jeudi une réforme constitutionnelle abolissant la limite du nombre de mandats du chef de l'Etat et permettant à ce proche allié de Donald Trump de se représenter indéfiniment. Cette réforme, examinée selon une procédure accélérée, a été adoptée par les 57 députés pro-Bukele, les trois seuls élus d'opposition ayant voté contre. Elle prévoit aussi l'abolition du second tour de scrutin, et l'allongement du mandat présidentiel de cinq à six ans. Selon le texte, le mandat actuel de Nayib Bukele, extrêmement populaire pour la lutte impitoyable qu'il mène contre les gangs mais critiqué par les organisations de défense des droits humains, s'achèvera deux ans plus tôt que prévu, en 2027 au lieu de 2029. Le président pourra alors se représenter «sans réserves». Au pouvoir depuis 2019, Nayib Bukele avait été réélu en juin 2024 avec 85% des voix après avoir été autorisé à briguer un second mandat -- ce qui était en principe interdit par la Constitution -- par la Cour suprême dominée par des juges proches du pouvoir. «La démocratie est morte» «C'est très simple, peuple salvadorien. Vous seuls pourrez décider jusqu'à quand vous soutiendrez votre président», a déclaré la députée pro-Bukele Ana Figueroa, qui a présenté mercredi ce projet qu'elle a qualifié d'«historique». «Aujourd'hui, la démocratie est morte au Salvador (…) Ils ont tombé leurs masques», a déploré pour sa part en séance plénière la députée de l'opposition Marcela Villatoro, qui a critiqué le dépôt soudain de ce projet de réforme devant les députés alors que le pays entame une semaine de vacances d'été. «Ce sont des cyniques», a-t-elle affirmé. Nayib Bukele, 44 ans, doit son immense popularité au Salvador à sa guerre sans merci contre les «maras», les gangs qui terrorisaient la population. Ses mesures particulièrement musclées ont a réduit la violence dans le pays, autrefois un des plus dangereux du monde, à un niveau historiquement bas. En vertu de l'état d'exception en vigueur depuis trois ans et qui permet les arrestations sans mandat, environ 87'000 personnes accusées d'appartenir à des «maras» ont été détenues. Selon des ONG telles que Cristosal et Socorro Jurídico, ce chiffre comprend des milliers d'innocents, et environ 430 personnes sont mortes en prison. Partenaire de Trump Le président salvadorien est par ailleurs devenu un partenaire-clé de son homologue américain Donald Trump dans sa politique de lutte contre l'immigration illégale. Il a ainsi accueilli pendant plusieurs mois dans sa méga-prison pour membres des gangs, le Centre de confinement du terrorisme (Cecot), 252 Vénézuéliens expulsés de façon expéditive par l'administration américaine et qui ont ensuite pu retourner dans leur pays. La réforme constitutionnelle intervient après une vague de répression contre les défenseurs des droits humains et les détracteurs de Nayib Bukele, qui a contraint des dizaines de journalistes et d'activistes humanitaires à l'exil. «Le parti de Bukele promeut une réforme constitutionnelle express afin de permettre la réélection présidentielle indéfinie. Ils suivent la même voie que le Venezuela. Cela commence par un leader qui utilise sa popularité pour concentrer le pouvoir, et cela se termine par une dictature», a écrit Juanita Goebertus, directrice de Human Rights Watch (HRW), sur le réseau social X. «A aucun moment nous ne proposons qu'un seul président reste en fonction et qu'il n'y ait plus jamais d'élections dans ce pays. Ce n'est pas vrai», s'est défendue pour sa part la députée du parti au pouvoir Suecy Callejas lors de la séance plénière du Parlement. «Je me fiche d'être taxé de dictateur. Je préfère être traité de dictateur que de voir des Salvadoriens se faire tuer dans les rues», avait déclaré en juin Nayib Bukele lors du premier anniversaire de sa réélection. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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